« Nous devrions tous être inquiets des attaques russes contre notre pays », a déclaré le sénateur républicain John McCain, tout en éreintant le président Barack Obama pour la mollesse de sa réaction contre le gouvernement de Vladimir Poutine. « Cette apparence de faiblesse a provoqué nos adversaires », selon lui.
Les sanctions cibleraient notamment les responsables de cyberattaques contre le parti démocrate, dont des responsables ont vu leurs messages piratés puis diffusés sur internet pendant la campagne de 2016, plongeant la candidate Hillary Clinton dans l’embarras. Selon Washington, l’objectif du pouvoir russe était de déstabiliser la démocrate au profit de Donald Trump.
Barack Obama a annoncé de nouvelles sanctions en décembre contre Moscou, mais « nous pensons qu’on peut aller plus loin », estime le démocrate Ben Cardin.
Leur texte, qui a encore une longue route devant lui avant d’être éventuellement adopté par le Congrès, sanctionnerait également le secteur russe de l’énergie ainsi que des entreprises qui investissent dans des projets nucléaires civils.
Dans tous les cas, si le Congrès autorisait ces sanctions, leur application reviendrait au président américain, comme c’est la norme pour toute sanction.
Lindsey Graham, farouche contempteur de Vladimir Poutine, a pris soin de noter que leur initiative ne visait pas à « saper la légitimité du président élu Trump ».
« Mon conseil est que l’heure est venue de répondre », a déclaré le républicain.