« La quartier d’Abou Sneib est désormais sous notre contrôle », a déclaré à l’AFP un commandant de l’Armée nationale libyenne (ANL) auto-proclamée et dirigée par Haftar. Neuf combattants ont été tués en deux jours, selon lui.
L’ANL a réussi à reconquérir une grande partie de Benghazi, deuxième ville de Libye et berceau de la révolution de 2011, qui était tombée aux mains de milices jihadistes en 2014.
« Maintenant, nos forces encerclent totalement la zone de Qanfouda », le dernier bastion des groupes jihadistes à l’ouest de Benghazi, a ajouté la même source.
Selon ce militaire s’exprimant sous couvert de l’anonymat, 52 combattants de l’ANL ont trouvé la mort dans les combats depuis le 1er janvier.
En plus de la zone de Qanfouda, à l’ouest, les groupes de jihadistes contrôlent toujours deux quartiers dans le centre de la ville, Al-Saberi et Soug al-Hout. Parmi ces groupes, figurent notamment le Conseil de la Choura des révolutionnaires de Benghazi, une coalition de milices islamistes dont fait partie notamment Ansar Asharia, un groupe proche d’Al-Qaïda.
Appuyé par le Parlement élu et par un gouvernement parallèle dans l’est du pays, le maréchal Haftar conteste le gouvernement d’union nationale (GNA) installé à Tripoli et soutenu par l’ONU.
Le maréchal, accusé par ses rivaux de vouloir instaurer un régime militaire en Libye, bénéficie du soutien de pays arabes comme l’Egypte, les Emirats arabes unis ou encore la Jordanie. Il s’est récemment rapproché de la Russie, notamment en se rendant le 11 janvier sur le porte-avions Amiral Kouznetsov croisant au large de la Libye.