Le « Pacte territorial pour le développement des emplois et des compétences dans le secteur de la construction navale en Loire-Atlantique », dont l’AFP a obtenu copie, a été signé dans la matinée par Myriam El Khomri, ministre du Travail, et Christophe Sirugue, secrétaire d’Etat à l’Industrie, à l’occasion du salon Euromaritime organisé à Paris.
Il a aussi été signé par la Région Pays-de-la-Loire, la Carene (communauté d’agglomération de la région nazairienne et de l’estuaire), des acteurs locaux de l’emploi, des partenaires sociaux et des entreprises de la filière navale, notamment les chantiers STX de Saint-Nazaire.
L’objectif du pacte est « d’accompagner » les petites et moyennes entreprises (PME) sous-traitantes dans leurs efforts pour « mieux répondre aux évolutions de la commande des donneurs d’ordre industriels » et de permettre à la main d’oeuvre de « progresser en qualification ou de changer de métier » pour favoriser le retour à l’emploi.
En 2017, les besoins de recrutement de la filière navale vont « atteindre jusqu’à 400 emplois » dans la région de Saint-Nazaire, selon Mme El Khomri. « Tout l’enjeu, c’est que ce dynamisme profite aux demandeurs d’emploi locaux », alors qu’aujourd’hui, « la filière a parfois le réflexe de se tourner vers le travail détaché pour répondre à un pic de commandes », a fait valoir la ministre en marge de la signature, selon le texte de son discours.
Les entreprises signataires promettent de « renforcer la part de l’emploi de salariés résidant sur le territoire », d’informer sur leurs « besoins en recrutement » et de « tout mettre en oeuvre pour recruter les demandeurs d’emploi qui auront bénéficié d’actions de formation ».
Quant aux pouvoirs publics, ils s’engagent à « développer la formation des demandeurs d’emploi », « assurer la promotion des métiers émergents », mobiliser les contrats aidés marchands « en nombre plus important », mieux informer les sous-traitants sur « les différents contrats de travail », notamment les « contrats de chantiers », et sur « les dispositifs relevant de la politique de l’emploi ».
Les signataires partent du constat que, malgré les « perspectives positives » des grandes entreprises industrielles locales, « la zone d’emploi nazairienne reste en situation +défavorable+ », avec un taux de chômage (9,1%) plus élevé que la moyenne régionale (8,5%).
Ils notent aussi que, « paradoxalement, le bassin connaît également des difficultés de recrutement parmi les plus élevées des Pays-de-la-Loire, et un assèchement des compétences industrielles disponibles ».