« La question du deuxième porte-avion peut se poser. Ce n’est pas une question absurde », a déclaré aux journalistes M. Le Drian, qui inaugurait à Ollioules (Var) un centre de recherche et développement de l’entreprise de défense DCNS.
Le seul porte-avions français, le Charles de Gaulle, a rejoint son port d’attache, Toulon, pour 18 mois de rénovation, durée pendant laquelle il sera totalement indisponible.
« Parce qu’on voit bien qu’en termes de puissance, de capacité d’intervention et de l’enjeu maritime du XXIe siècle, c’est une question qu’on peut se poser », a poursuivi le ministre.
« Elle n’est pas inscrite dans la loi de programmation militaire actuelle. Il y aura demain une autre loi de programmation militaire et peut-être que la question sera posée à ce moment-là. Il ne m’appartient pas d’y répondre maintenant », a-t-il ajouté.
Le porte-avions français a été « très utile au cours de ces derniers mois, puis qu’il est intervenu à trois reprises dans l’opération Chammal que nous menons contre Daech au Moyen-Orient », a-t-il rappelé, précisant que la France compense son absence « par de la présence sur des bases avancées, par le biais de l’armée de l’air mais aussi de l’aéronavale ».
Le ministre de la Défense inaugurait, un peu plus d’un an après sa mise en service, le nouveau centre de recherche et développement de DCNS, consacré à la conception et l’intégration des systèmes de mission, notamment toute l’informatique embarquée à bord des navires et sous-marins produits par DCNS.