Le bateau a pris le large lors d’une cérémonie organisée par l’université de Haïfa et l’Autorité israélienne des Antiquités, a constaté un journaliste de l’AFP.
L’épave du bâtiment d’origine, qui s’était échoué il y a 2.500 ans, avait été découverte en 1985 et sortie de la mer trois ans plus tard, au large de Haïfa, la grande cité portuaire du nord d’Israël, selon un communiqué commun de l’université de cette ville et de l’Autorité israélienne des Antiquités.
Le navire est sorti des eaux exceptionnellement conservé grâce au sable dans lequel il était enseveli et qui l’a préservé de l’érosion, explique l’archéologue Avner Hilman.
Il « était chargé d’une très lourde cargaison de schiste. Il venait de Chypre et à la suite d’une erreur de navigation, il s’est échoué sur un banc de sable près de la côte et a coulé », explique-t-il.
La quille du bateau, de nombreuses planches en bois, 14 barres transversales et la base du mât ont ainsi été retrouvés intacts, offrant de nombreuses informations sur les méthodes utilisées à l’époque pour la construction des navires, précise le communiqué.
Une réplique du bateau a commencé à être construite en 2015, sous l’égide du département des civilisations maritimes de l’Université de Haïfa.
« Nous avons compris que ce bateau avait été construit aux antipodes de tous les principes utilisés aujourd’hui dans la construction des voiliers », explique l’archéologue Avner Hilman.
Les côtes du navire ont ainsi été fixées en dernier, après la quille et l’enveloppe extérieure, alors qu’aujourd’hui la construction d’un voilier commence par la quille et les côtes, sur lesquels s’articule l’enveloppe extérieure.