Mardi, Hanoï avait officiellement protesté auprès de Pékin après un nouvel incident lors duquel des bateaux de pêche chinois auraient coupé les câbles d’exploration d’un navire du groupe d’hydrocarbures public PetroVietnam.
« Les allégations du Vietnam sont factuellement inexactes », a assuré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hong Lei, lors d’un point de presse régulier, ajoutant que l’incident s’était produit en dehors du golfe du Tonkin et près de l’île chinoise de Hainan.
« Le Vietnam doit immédiatement cesser ses activités unilatérales portant sur le pétrole et le gaz dans ces eaux et arrêter d’intercepter les navires de pêche chinois », a ajouté M. Hong.
« Les bateaux chinois étaient en train de pêcher dans cette partie de la mer, ce qui est parfaitement légitime, et ils en ont été chassés sans raison valable par des bâtiments vietnamiens », a encore dit le porte-parole chinois.
M. Hong a précisé que de laborieuses négociations se poursuivaient sur une ligne de démarcation et une mise en valeur conjointe de cette partie des eaux disputée, située dans le nord-ouest de la mer de Chine méridionale.
L’incident fait suite à l’extension, annoncée la semaine dernière par la Chine, des droits de sa police à arraisonner et expulser des navires croisant dans cette mer, qui s’étend au total sur environ deux millions de km2 et est traversée par d’importantes voies de navigation pour le commerce mondial.
Le Premier ministre vietnamien a de son côté signé un décret autorisant le déploiement, à partir du 25 janvier, de nouvelles patrouilles pour arrêter les bateaux étrangers dans les zones de pêche vietnamiennes, selon le site internet du gouvernement.
En mai 2011, des navires chinois avaient déjà coupé les câbles d’exploration du même navire vietnamien, ce qui avait conduit Hanoï à réclamer une compensation à Pékin.