Les relations entre les deux rives du Détroit de Formose se sont nettement détériorées depuis l’élection l’an dernier de Mme Tsai, issue d’un parti hostile à Pékin.
Taïwan a mis en garde la semaine dernière contre un risque d’invasion chinoise accru. En janvier, Pékin avait envoyé son unique porte-avions, le Liaoning, croiser dans le Détroit de Taïwan.
Mme Tsai a qualifié mardi, dans la base navale de Kaohsiung (Sud) le lancement du programme de sous-marins de « moment historique ».
Ces sous-marins devraient être livrés dans huit ans, a précisé Mme Tsai, après la cérémonie de signature du projet rassemblant la marine, le constructeur taïwanais CSBC Corporation et l’Institut national Chung-Shan pour la science et la technologie, chargé de développer les systèmes de combat.
« Je tiens à vous dire que les Taïwanais font toujours face courageusement aux défis et les relèvent », a-t-elle dit.
La marine taïwanais compte actuellement quatre sous-marins qui ont été achetés aux Etats-Unis et aux Pays-Bas. Seuls deux sont opérationnels, les deux autres ne servant qu’à la formation des équipages.
La Chine considère Taïwan comme partie intégrante de son territoire, susceptible d’être reprise par la force. L’île est politiquement séparée de la République populaire de Chine depuis la prise du pouvoir par les communistes à Pékin en 1949.
Après huit ans de rapprochement, les relations se sont considérablement rafraîchies depuis l’arrivée au pouvoir l’an dernier à Taïwan de Tsai Ing-wen.
La Chine dispose de plus de 1.500 missiles dirigés sur Taïwan, selon le ministère taïwanais de la Défense.
L’armée taïwanaise ne compte environ que 200.000 soldats, contre 2,3 millions d’hommes pour l’armée chinoise.