Le navire de 6.825 tonnes et de 145 mètres de long avait coulé le 16 avril 2014 au large de l’île de Jindo (sud-ouest), l’une des pires catastrophes maritimes de l’histoire de la Corée du Sud. La majorité des 304 victimes étaient des lycéens.
Le gigantesque semi-submersible qui transporte l’épave remontée il y a quelques jours à la surface de l’eau a commencé à faire route faire le port de Mokpo, à plus de sept heures vers l’est.
Les corps de neuf victimes n’ont jamais été retrouvées et le renflouement du Sewol était une revendication essentielle des familles.
Le semi-submersible était accompagné par un bateau plus petit à bord duquel se trouvaient les proches des neuf disparus, de même que par cinq patrouilleurs.
Quand il sera arrivé à bon port, les spécialistes vont le passer au crible pour rechercher d’éventuels restes ou affaires personnelles.
Le naufrage avait rejailli sur la présidence de Park Geun-Hye, destituée depuis et placée en détention provisoire dans un retentissant scandale de corruption.
Elle avait passé les premières heures, pourtant cruciales, de cette tragédie inexplicablement recluse dans sa résidence.
Le drame, principalement causé par des erreurs humaines – un espace de chargement illégalement redessiné et en surcharge, un équipage inexpérimenté et des relations troubles entre l’opérateur et les autorités de régulation -, avait choqué le pays.
Le ferry avait mis trois heures à couler mais ceux qui étaient à bord n’ont jamais reçu d’ordre d’évacuation.