A 08H30, « une vingtaine » de lycées parisiens étaient « diversement mobilisés », a déclaré à l’AFP le rectorat de Paris, précisant que quatre établissements étaient bloqués et six autres partiellement.
« Pour les autres, ce sont des tentatives de blocage et ou des rassemblements devant l’établissement », a précisé le rectorat.
Devant le lycée Voltaire, dans l’est parisien, une centaine de jeunes, certains le visage dissimulé par un foulard, se sont rassemblés, a constaté un journaliste de l’AFP. Des poubelles ont été placées devant les portes de l’établissement. Les manifestants ont posé dessus des pancartes avec les mentions « Ni Marine, ni Macron, ni patrie, ni patron », « leurs élections, notre avenir ». Un drapeau anarchiste flottait également.
Selon Anouk, 16 ans, un « sit-in pacifique » a été organisé devant le lycée Buffon dans le XVe arrondissement de Paris. « On se désolidarise des blocus et des manifestations violentes, on veut garder une légitimité maximale », a dit l’élève de terminale. « On est en désaccord avec les valeurs portées par le Front national, et comme on n’a pas encore le droit de vote, on doit s’exprimer autrement », a-t-elle ajouté.
Au lycée Paul Valéry, des lycéens ont confectionné une affiche « Ni Le Pen ni Macron » à l’aide de copies doubles collées entre elles. Vers 09H00, le rassemblement s’était dispersé.
Des mouvements de lycéens et étudiants « antifascistes » et « anticapitalistes » appellent sur les réseaux sociaux à une manifestation à partir de 11H00 place de la République, à Paris. Des appels à des rassemblements, pour jeudi toujours, ont été émis dans plusieurs villes en régions.