« Il est interdit de tuer des baleines et des dauphins en Europe », a déclaré Geert Vons, directeur de l’association de défense de la faune maritime Sea Shepherd aux Pays-Bas.
« En soutenant les Iles Féroé pour la mise à mort de baleines-pilote et d’autres cétacés, le Danemark facilite le massacre et ne remplit pas ses obligations européennes », a-t-il ajouté.
L’association appelle l’Union européenne à lancer contre le Danemark une « procédure d’infraction », assurant disposer de « preuves montrant que des responsables danois de la police, de la marine et des douanes ont facilité et même activement participé » à cette chasse.
Les Iles Féroé, un territoire danois autonome d’environ 50.000 habitants situé dans l’Atlantique nord entre l’Islande, l’Ecosse et la Norvège, ont choisi de rester hors de l’UE lorsque le Danemark y a adhéré en 1973.
Elles sont liées depuis 1977 par un accord avec l’UE sur la pêche, une ressource dont elles dépendent étroitement -notamment la pêche du hareng et du maquereau- et qui assure avec l’élevage piscicole 98% de leurs exportations.
La chasse traditionnelle à la baleine, dite « grindradap » (mise à mort des baleines, principalement des globicéphales de la famille des delphinidés), se tient chaque année de juin à novembre. Elle consiste à entraîner les cétacés vers une baie ou un fjord pour les y tuer au moyen de longs couteaux. Environ 800 cétacés meurent ainsi chaque année.
Les Féroé défendent cette chasse plus que millénaire en arguant que quelques centaines d’animaux sont tués sur une population estimée à 750.000. Les habitants apprécient la viande et la graisse de ces animaux.
Sea Shepherd mène depuis des années un combat pour faire cesser cette chasse mais l’an dernier l’entrée de navires dans les eaux des Féroé a été interdite.
En novembre 2016, le capitaine d’un navire de Sea Shepherd a été condamné aux Féroé à 672 euros d’amende pour avoir causé « une souffrance inutile » à un groupe de cétacés qu’il disait avoir protégé de chasseurs en septembre 2014.