M. Duterte, qui s’exprimait à son retour d’un voyage à Pékin, a également souligné qu’il n’avait aucune intention de faire pression sur la Chine au sujet de l’arrêt de la Cour permanente d’arbitrage de la Haye qui a jugé illégales les revendications de Pékin sur l’essentiel de cette mer.
« Si on peut y obtenir quelque chose sans tracasseries, pourquoi pas? », a-t-il répondu à la presse comme on l’interrogeait sur l’éventualité d’explorer la mer de Chine conjointement avec la Chine et le Vietnam. Un accord en ce sens devra être « juste et équilibré, a-t-il cependant souligné.
Le président de l’archipel n’a fait aucune mention de la Malaisie et de Brunei, deux autres pays du Sud-Est asiatique qui ont également des revendications territoriales sur cette mer.
La mer de Chine méridionale est depuis des décennies une zone potentielle de conflits militaires en raison de ces prétentions rivales. Elle recèlerait de vastes réserves de gaz et de pétrole.
M. Duterte a pris le contrepied de son prédécesseur Benigno Aquino qui se heurtait de front à la Chine sur cette question, préférant chercher à améliorer les relations économiques, politiques et militaires avec Pékin.
M. Duterte, qui a rencontré en Chine le président Xi Jinping et le Premier ministre Li Keqiang, les a qualifiés de « généreux », « très progressiste » et de « sincères ». Cette visite a constitué une « aubaine » pour les Philippines, a-t-il ajouté, expliquant, sans beaucoup de détails, avoir obtenu davantage d’investissements chinois et d’aide.
Quant au jugement rendu par la CPA en juillet 2016, « nous avons décidé qu’il y aurait un bon moment pour en parler mais que ce n’était pas maintenant ».
Manille et Pékin doivent tenir cette semaine des pourparlers directs sur la question. M. Aquino avait refusé de telles discussions, de peur de mettre son pays dans une position de négociation vulnérable.