Ce plan, initialement annoncé en 2015 pour renouveler une flotte vieillissante, se chiffre à 89 milliards de dollars australiens (60 milliards d’euros).
Il prévoit, outre les 12 sous-marins d’attaque Shortfin Barracuda commandés au groupe français DCNS, la construction de neuf frégates, 12 patrouilleurs, ainsi que celle de 19 patrouilleurs pour des pays voisins.
La ministre australienne de la Défense, Marise Payne, a expliqué que le programme visait à doter l’Australie de la force « la plus capable et la plus puissante ».
« Les futures frégates, les patrouilleurs et les sous-marins fourniront la capacité nécessaire pour protéger l’Australie et nos intérêts », a-t-elle dit lors de la présentation du plan.
Le Premier ministre Malcolm Turnbull a de son côté indiqué que ce plan de modernisation de la marine doperait l’emploi en Australie puisqu’il entraînerait 5.000 créations de postes dans les chantiers navals, et le double chez leurs fournisseurs.
L’Australie avait annoncé en février 2016 une importante rallonge de son budget de Défense pour faire face aux enjeux géopolitiques en Asie-Pacifique.
Canberra se montre notamment préoccupé par les visées territoriales de Pékin en mer de Chine méridionale.
La construction des patrouilleurs est censée débuter en 2018, celle des frégates en 2020 et celle des sous-marins en 2022.
DCNS avait été choisi en avril 2016 pour le contrat de sous-marins aux dépens de l’allemand ThyssenKrupp Marine Systems (TKMS) et d’un consortium japonais emmené par Mitsubishi Heavy Industries et soutenu par le gouvernement japonais.
Le processus d’appel d’offres avait été politiquement sensible en Australie, avec en toile de fond les craintes pour l’avenir de l’industrie navale locale.
Canberra cherchait à obtenir des assurances qu’une grande partie du processus de fabrication serait réalisée en Australie de façon à maximiser la participation et l’emploi de l’industrie australienne.
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