Située sur l’archipel norvégien du Svalbard, dans l’Arctique, enfoui à plus de 120 mètres à l’intérieur d’une montagne, la Réserve a pour objet de préserver des échantillons de graines des principales espèces cultivées pour se prémunir contre les risques de disparition provoqués par les catastrophes naturelles, les guerres, le changement climatique, etc.
Elle peut accueillir plusieurs millions d’échantillons, qui restent la propriété de ceux qui les y ont déposés.
La température de cet entrepôt est de -18°C, optimale pour la conservation des ces graines stockées dans des caisses ou des caissons alignés sur des étagères.
En octobre 2016, toutefois, l’année la plus chaude enregistrée, la fonte du pergélisol a provoqué une fuite d’eau à environ 15 mètres dans l’entrée du tunnel de 100 mètres qui mène à la réserve.
« L’eau qui s’est écoulée à l’intérieur s’est transformée en glace (…) Nous l’avons retirée », a expliqué Hege Njaa Aschim, un porte-parole du gouvernement norvégien.
Aucune graine n’a toutefois été endommagée.
Les gestionnaires de « l’Arche de Noé végétale » construisent actuellement un mur étanche pour ajouter une protection supplémentaire. « Tout ce qui peut être source de chaleur sera également retiré de l’entrepôt », a aussi précisé Hege Njaa Aschim.
« Nous prenons ce problème très au sérieux et suivons la situation avec attention », a ajouté la responsable. « Nous devons écouter les experts du climat ».
Inauguré en 2008, l’entrepôt, également surnommé parfois « chambre forte du Jugement dernier », fait office de filet de sécurité pour les quelque 1.700 banques de gènes existant dans le monde.