Les secours et les médias ont fait état d’une quinzaine de cas de noyades la semaine passée sur la cote de la mer d’Arabie à proximité de la capitale économique du pays, dont huit pour la seule journée de mardi.
De quoi inquiéter les autorités, alors que l’été débute dans une ville accablée par la chaleur et les fréquentes coupures d’eau et d’électricité.
« Une interdiction de nager, patauger ou plonger dans la mer a été prononcée pour une durée de six mois, afin d’assurer la sécurité du public », a indiqué le gouvernement dans un communiqué.
Les plages de Karachi et leur rafraîchissante brise marine sont une destination populaire pour les quelque 25 millions d’habitants de la ville tentaculaire, qui n’a que peu de parcs et d’endroits où s’abriter quand le thermomètre oscille autour des 35 degrés.
En 2015, plus de 1.200 personnes avaient succombé à un épisode caniculaire lorsque les températures avaient atteint 45 degrés plusieurs jours durant en juin.
Mais les plages sont peu protégées, avec une poignée de sauveteurs sans aucune autorité.
« En l’absence de surveillants de baignades opérationnels, c’est dans l’intérêt des gens d’éviter les plages pour éviter tout incident », a indiqué Anwer Kazmi, porte-parole de la Fondation Edhi, qui gère une flotte d’ambulances et secouristes prenant en charge les dépouilles des noyés.
Des dizaines de personnes s’étaient noyées en 2014 au large de Karachi après avoir fait fi d’une interdiction de se baigner durant la mousson, qui débute plus tard dans l’été et rend la mer plus agitée. Les noyés s’étaient rendus sur la plage comme des milliers d’autres Pakistanais pour célébrer l’Eid-ul-Fitr qui marque la fin du mois sacré de jeune du Ramadan.
Cette année, l’interdiction intervient à quelques jours du début du ramadan, durant lequel des millions de Pakistanais se passent de nourriture et de boisson du lever au coucher du soleil, ce qui augmente les risques d’incidents sanitaires liés à la chaleur.