Des officiers de la Marine ont attaqué à l’arme à feu puis incendié un poste de police de Calabar (Etat de Cross River) mardi soir, laissant « trois policiers au sol », a relaté Bassey Shedrack, un résident témoin de la scène.
L’identité des victimes a été confirmée mercredi par le gouverneur de l’Etat, Benedict Ayade, lors d’une réunion sur la sécurité. Deux policiers sont décédés et le troisième, « grièvement blessé », a été hospitalisé.
« Nous vous garantissons que les coupables seront traduits en justice et qu’ils subiront les sanctions appropriées », a indiqué le commandant de la Marine, Salihu Jubril, lors de cette même réunion.
Pour le chef de la police de l’Etat de Cross River, Inuwa Hafiz, cette attaque est le résultat d’une « mésentente entre jeunes officiers » à un checkpoint.
« Il y a eu une bagarre entre des officiers de la Marine et des policiers qui tenaient un checkpoint au niveau du stade de la ville », confie une source sécuritaire à l’AFP. « Les policiers ont tiré dans la jambe de l’officier de marine pour avoir grillé un feu rouge ».
Quelques heures plus tard, le commissariat a été attaqué par les marins qui voulaient se venger.
L’armée et les forces de sécurité nigérianes sont régulièrement accusées d’abus de la force et de violations des droits de l’Homme au Nigeria, pays qui a connu des décennies de dictatures militaires avant de s’ouvrir à la démocratie en 1999.