Des prévisions de la National Oceanic et Atmospheric Administration montrent que le blanchissement ne se produit plus dans les trois bassins océaniques Atlantique, Pacifique et Indien, ce qui suggère probablement la fin de ce phénomène destructeur d’un écosystème marin fragile et vital.
Les scientifiques vont surveiller étroitement les températures à la surface des océans et le blanchissement des coraux au cours des six prochains mois pour confirmer la fin de cet événement dont la NOAA avait déclaré le début en 2015.
Les prévisions de blanchissement établies par l’agence sur les quatre prochains mois montrent certains risques pour les récifs coralliens à Hawaï, en Floride et dans les Caraïbes à la fin de l’été.
Depuis 2015, tous les récifs coralliens tropicaux autour du globe ont connu une température de l’eau au-dessus de la normale et plus de 70% ont subi ce réchauffement pendant assez longtemps pour subir un blanchissement.
« Ce blanchissement au niveau planétaire a été le plus sévère, le plus long et le plus étendu et peut-être le plus dévastateur jamais observé », a relevé Mark Eakin, le coordinateur de la Nasa chargé de la surveillance de ces écosystèmes.
Ce phénomène se produit quand les coraux, stressés par l’augmentation de la température, expulsent les algues microscopiques avec lesquelles ils vivent en symbiose, les zooxanthelles.
Elles fournissent aux coraux leur nourriture et donnent leurs couleurs à leur squelette calcaire.
Si les zooxanthelles ne retournent pas dans le tissu corallien, le corail meurt.
Les récifs coralliens américains ont été particulièrement touchés avec deux années de blanchissement sévère en Floride et à Hawaï ainsi que trois années dans les îles Mariannes et quatre ans à Guam.
Plus tôt en 2017, la montée de la température de l’eau a entraîné un important blanchissement dans la Grande Barrière en Australie pour la deuxième année consécutive et également dans les Samoa américaines, fortement affectées début 2015.
La NOAA relève également que dans certains endroits les récifs coralliens n’ont pas blanchi malgré le réchauffement de l’eau.
Les scientifiques examinent ces zones pour déterminer s’il y a des traits particuliers dans ces coraux ou leur environnement.
Le premier blanchissement à l’échelle planétaire s’est produit en 1998 au moment où le courant équatorial chaud du Pacifique, El Niño, a été particulièrement intense. Un second épisode a été observé en 2010.
Alors que les coraux peuvent survivre et se régénérer d’un blanchissement modéré, un phénomène de cette nature sévère et prolongé est souvent fatal pour ces organismes.