Le procureur général Ali ben Fetais al-Marri a affirmé qu’il est « très clair » que la cyberattaque émanait de « pays responsables du blocus » imposé au Qatar après la rupture des liens.
« Nous avons des preuves montrant que des iPhones dans les pays qui nous imposé un blocus ont été utilisés dans ce piratage », a-t-il dit. « Nous avons suffisamment de preuves pour les accuser ».
M. Marri n’a pas nommé ces pays, mais il a affirmé qu’il s’agit de « pays voisins ».
Il a ajouté que d’autres détails seraient annoncés dans les prochaines semaines.
L’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte ont rompu début juin les relations diplomatiques avec le Qatar, l’accusant de soutenir des « groupes terroristes ». Doha a démenti.
Ils accusent également le Qatar de se rapprocher de l’Iran, grand rival régional de l’Arabie saoudite.
Le piratage de l’agence de presse officielle du Qatar a été à l’origine de la crise diplomatique.
Les autorités du Qatar avaient affirmé avoir été victimes de « hackers » qui avaient publié sur le site internet de l’agence de presse de faux propos attribués à l’émir cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani.
Ces propos controversés rompaient avec le consensus régional sur plusieurs sujets sensibles, notamment l’Iran, vu comme un allié stratégique.
Ils contenaient aussi des commentaires négatifs sur les relations entre l’administration Trump et le Qatar, pourtant un proche allié des Etats-Unis.
Le Qatar a indiqué se faire aider dans l’enquête par le FBI.
Selon la chaîne de télévision américaine CNN, des pirates russes seraient à l’origine du piratage. Mais Moscou a démenti.