Cette décision promet de provoquer la colère de Pékin, qui avait mis en garde contre ce projet.
Selon l’agence du Pentagone en charge des ventes d’armes, les armements vendus incluent notamment des bombes guidées, des missiles et des torpilles.
Ils comprennent également des mises à jour d’armements déjà détenus par Taïwan, dont celle d’un radar de défense aérienne pour 400 millions de dollars et d’un système de guerre électronique.
La décision doit encore être formellement soumise au Congrès, dont le soutien aux ventes d’armes à Taïwan ne s’est jamais démenti.
Un responsable américain a pris soin de préciser, sous couvert de l’anonymat, qu’il n’y avait « pas de changement à la politique de longue date de Chine unique », selon laquelle Pékin interdit à tout pays d’entretenir des relations officielles avec des dirigeants taïwanais.
Mais « depuis des décennies, et à travers les différentes présidences américaines, les Etats-Unis sont restés fermement engagés à satisfaire les besoin de défense » de Taïwan, a-t-il ajouté.
La dernière vente d’armes américaine à Taïwan remonte à décembre 2015.
L’administration Obama avait donné son feu vert à la cession de 1,8 milliard de dollars d’armement, dont deux frégates, des missiles antichars et des véhicules amphibies, provoquant la colère de Pékin.
Pékin considère depuis 1949 Taïwan comme lui appartenant et n’a pas renoncé à la réunification, par la force si nécessaire.
Les tensions diplomatiques, atténuées sous le précédent gouvernement taïwanais, ont repris depuis l’arrivée au pouvoir l’an dernier du parti de la présidente Tsai Ing-wen.
Mme Tsai a particulièrement agacé Pékin en réussissant début décembre à parler au téléphone avec Donald Trump, alors qu’aucun président américain n’avait plus adressé la parole à un président taïwanais depuis l’établissement des relations diplomatiques entre les Etats-Unis et la Chine en 1979.