« Nous avons pu compter 16 impacts (de balles). Le navire ne prend pas l’eau, mais notre équipage a vécu un événement très dangereux », a déclaré Sami Kalkavan, capitaine du M/V ACT, à la chaîne d’information CNN-Türk, sans faire état de victimes.
Aucune confirmation n’était disponible dans l’immédiat de source officielle à Athènes ou à Ankara. « Nous sommes en contact avec les autres services (turcs) concernés », a-t-on indiqué de source diplomatique turque.
L’agence de presse progouvernementale turque Anadolu a indiqué que deux navires des gardes-côtes ainsi qu’un navire militaire avaient été dépêchés sur place pour enquêter.
Selon le capitaine du M/V ACT, un cargo battant pavillon turc, les gardes-côtes grecs ont ouvert le feu après qu’il eut refusé de s’arrêter pour se soumettre à un contrôle au large de l’île grecque de Rhodes.
« Ils nous ont demandé de nous arrêter, disant qu’ils ouvriraient le feu dans le cas contraire. Et c’est ce qu’ils ont fait », a dit M. Kalkavan.
Cet événement survient alors que d’intenses pourparlers sont en cours en Suisse pour résoudre la question chypriote, un dossier dans lequel Athènes et Ankara, qui parrainent les deux parties opposées, sont très impliqués.
La Turquie et la Grèce travaillent étroitement sur plusieurs dossiers, notamment la question migratoire, et tentent de renforcer leur coopération en matière touristique et énergétique.
Mais les relations entre les deux voisins traversent régulièrement des zones de turbulences, Ankara et Athènes s’accusant ainsi mutuellement de violations régulières des eaux territoriales et de l’espace aérien.
Autre sujet de discorde : plusieurs militaires turcs accusés d’avoir participé à la tentative de coup d’Etat du 15 juillet 2016 ont trouvé refuge en Grèce. Ankara réclame leur extradition, ce que la justice grecque a jusqu’ici refusé.