Le Comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM) « reste vigilant sur les conditions d’élaboration et le contenu du futur cadre juridique qui s’appliquera aux relations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne après le Brexit », indique-t-il dans un communiqué.
Le gouvernement britannique a annoncé dimanche sa décision de quitter la Convention de Londres sur la pêche de 1964, afin de retrouver le contrôle exclusif des droits de pêche à proximité de ses côtes, conformément au vote en faveur du Brexit.
En quittant cette convention, les pêcheurs britanniques perdront eux-mêmes le droit de travailler à proximité des côtes de cinq autres pays: la France, la Belgique, l’Allemagne, l’Irlande et les Pays-Bas.
Dans l’immédiat, la décision du gouvernement britannique n’a pas d’incidences particulières dans la mesure où la procédure de dénonciation doit durer deux ans, correspondant à la période de négociation du Brexit.
Le Comité national des pêches assure cependant rester mobilisé en vue de la « définition d’un accord de long terme devant garantir un partage des TAC (Total autorisé de capture, ndlr) et quotas stable par rapport au régime actuel entre l’Union européenne à 27 et le Royaume-Uni ». Le Comité dit aussi souhaiter que le futur accord de pêche reconnaisse un « accès aux eaux britanniques et européennes », afin de ne pas déséquilibrer les flottilles.
« On connait les intentions des Britanniques qui sont de mettre tout le monde dehors et que chacun reste chez soi, mais ce n’est pas parce qu’ils ont cette intention que les choses vont se faire dans ce sens », a indiqué à l’AFP Olivier Le Nezet, président du Comité des pêches de Bretagne.
« Ils produisent beaucoup de ressources halieutiques et en exportent une très grande partie donc il faut aussi que demain ils aient la possibilité de continuer à le faire », a-t-il expliqué, faisant allusion à d’éventuels droits de douane élevés auxquels les pécheurs britanniques s’exposeraient. Et de conclure: « Il va y avoir de la négociation et il va falloir que la France défende ses intérêts bec et ongle ».