« La construction du Polar Pod aura lieu en 2018 ou 2019, avant un départ entre 2020 et 2022 » en Antarctique, a assuré Jean-Louis Étienne lors d’une présentation à la presse des essais menés depuis lundi dans les bassins de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer).
Lors de précédents tests dans ces mêmes bassins, en 2014, l’explorateur avait annoncé une mise en chantier du vaisseau en septembre 2015. Mais le projet a évolué et son coût a été revu à la hausse.
« On en est à la phase du bouclage du projet », a assuré Jean-Louis Étienne, indiquant que l’État pourrait financer la totalité des coûts de construction, soit quelque 14 millions d’euros contre six millions il y a trois ans.
L’appel d’offre pour la construction du vaisseau pourrait intervenir dès début 2018, selon l’explorateur, le premier à avoir atteint le pôle nord géographique en solitaire en 1986.
Comme un phare de 100 mètres de haut, dimensionné pour affronter les plus grosses vagues des « cinquantièmes hurlants », l’engin habité est destiné à voguer pendant quatre ans autour de l’Antarctique afin d’y étudier l’acidification des océans, recenser la faune marine et valider les observations spatiales.
« L’océan austral manque d’informations », a assuré Jean-Louis Étienne, alors que la maquette au 1/68e subissait sans dommages une séquence de vagues. « Malgré les satellites, malgré les animaux instrumentés, malgré les balises Argos, on a besoin de mesures in situ », a-t-il ajouté.
« La station spatiale est en orbite autour de la Terre, nous on sera en orbite autour de l’Antarctique », a souligné l’explorateur faisant un parallèle avec la Station spatiale internationale (ISS).
Le programme scientifique de l’expédition, validé par l’Agence nationale de la recherche, prévoit la participation de 52 organismes de recherche de 12 pays.
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