Les autorités américaines avaient d’abord interdit la participation à ce concours à plusieurs écoliers ou étudiants originaires de pays à majorité musulmane, en droite ligne avec la politique plus stricte en matière de visas adoptée par l’administration du président Donald Trump.
C’est face aux critiques publiques concernant l’absence forcée de ces six jeunes Afghanes que le président américain aurait amené son administration à revoir sa position, selon la presse américaine.
« Je suis extrêmement reconnaissant au gouvernement américain et au département d’Etat de s’être assurés que l’Afghanistan (…) pourra nous rejoindre et participer à cette compétition internationale cette année », s’est félicité le président de ce concours FIRST Global Challenge, l’ancien amiral de l’US Navy et désormais membre du Congrès Joe Sestak, en soulignant les arrivées également des équipes venues du Yémen, de Libye et du Maroc.
« Les 163 équipes candidates, de 157 pays, ont obtenu leurs visas pour les Etats-Unis, y compris celles venues d’Iran, du Soudan, et l’équipe formée de réfugiés syriens », a souligné M. Sestak: « Je ne pourrais pas être plus fier ».
Toujours selon les médias américains, les six jeunes Afghanes, habitantes d’Herat (ouest), s’étaient initialement vu refuser leurs visas d’une semaine après deux entretiens avec les autorités consulaires.
« Nous ne sommes pas un groupe terroriste qui va en Amérique pour effrayer les gens », a déclaré à l’AFP une des concurrentes, Fatema Ghaderyan, 14 ans, « nous voulions juste montrer aux Américains le pouvoir et les compétences des filles afghanes ».
« Nous avons beaucoup pleuré quand nous avons appris que nos visas étaient refusés », a raconté pour sa part Kowser Roshan, 15 ans. « Nous pensions que nous avions de bonnes relations avec l’Amérique et que nous allions être acceptées ».
Les deux jeunes filles ont expliqué qu’elles avaient travaillé pendant six mois sur leur robot, fabriqué à l’aide de matériaux tels que des bouteilles et des boîtes.
Une version atténuée des décrets anti-immigration de l’administration Trump est récemment entrée en vigueur, limitant les entrées de visiteurs venus d’Iran, de Libye, de Somalie, du Soudan, de Syrie et du Yémen et ce en attendant la décision finale de la Cour suprême sur ces décrets.
Les visiteurs venus d’Afghanistan ne sont pas concernés par ces décrets.
En mars, aucun des candidats africains au Sommet sur le développement et l’Economie en Afrique n’avait pu obtenir un visa pour cette rencontre organisée en Californie, selon les organisateurs.