« Deux femmes et quatre jeunes enfants étaient à bord de l’embarcation repérée à environ 7 milles marins au large de la ville de Sabratah », à 70 km à l’ouest de la capitale Tripoli, a fait savoir ce porte-parole, le général Ayoub Kacem.
Le colonel Abou Ajela, commandant d’une vedette de patrouille, a expliqué à l’AFP que l’intervention a eu lieu après que les gardes-côtes de la base navale de Tripoli ont reçu une alerte sur la présence d’une embarcation en détresse.
Les quelque 150 migrants se trouvaient sur un bateau pneumatique avec un moteur en panne et qui commençait à prendre l’eau, a-t-il dit.
Selon un témoin, des passeurs auraient accompagné l’embarcation en haute mer pour ensuite l’abandonner en prenant de soin d’échanger le moteur contre un autre défectueux qui s’est vite arrêté.
Les migrants, de différentes nationalités africaines, ont été ramenés à la base navale de Tripoli où les autorités libyennes leur ont fourni de l’eau et de la nourriture, ainsi que des soins médicaux.
Ils ont ensuite été remis à l’organe de lutte contre la migration clandestine pour qu’ils soient dirigés vers des centres de rétention.
Des trafiquants profitent du chaos qui règne en Libye depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 pour faire passer chaque année des dizaines de milliers de migrants à destination de l’Italie, en leur demandant d’importantes sommes d’argent.
Selon les derniers chiffres de l’Organisation des Nations unies pour les migrations (OIM), 111.514 migrants et réfugiés sont arrivés en Europe par la mer depuis le 1er janvier et quelque 2.360 sont morts en tentant la traversée.
Plus de 93.000 d’entre eux sont arrivés en Italie, la plupart depuis les côtes libyennes par la route dite de Méditerranée centrale.