« J’ai été le premier, dès Noël dernier, à indiquer qu’il fallait que Fincantieri n’ait pas la majorité, puisse avoir moins de 50%. (…) Donc j’appuie moi le gouvernement, parce qu’on a un enjeu stratégique et un enjeu d’emploi », a déclaré M. Retailleau sur RTL.
« Il y a un enjeu stratégique parce que demain quand il faudra faire des grands navires militaires, on n’est pas capable de les construire en France ailleurs qu’à Saint-Nazaire », a-t-il développé.
« Il ne s’agit pas d’un problème de nationalité, il s’agit d’un problème de concurrence. Or le plus gros concurrent c’est l’italien », a encore expliqué M. Retailleau. « Derrière Fincantieri il y a l’Etat italien et comme l’activité navale est très cyclique, c’est-à-dire qu’il y a des hauts et des bas, qu’est-ce qui se passera quand on sera dans un creux ? Eh bien le gouvernement italien demandera à son chantier national de Fincantieri de faire travailler les Italiens plutôt que les Français ».
« Pour quelques mois on peut parfaitement nationaliser et on trouvera des opérateurs industriels, il y a déjà une vingtaine d’entreprises régionales qui se sont mobilisées », a encore estimé Bruno Retailleau. « En revanche, je pense que Fincantieri peut encore réussir l’opération s’il accepte un rôle équilibré dans le capital ».
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