« C’est une bonne nouvelle, c’est forcément satisfaisant, même si c’est temporaire, transitoire », a réagi Nathalie Durand-Prinborgne, déléguée Force ouvrière (FO), syndicat qui milite depuis longtemps pour une nationalisation du chantier naval.
L’Etat est « le seul véritable actionnaire qui se soit engagé ces dernières années pour sauvegarder ce site, même s’il était minoritaire, en faisant pression sur les banques pour les commandes », a-t-elle souligné, se félicitant que le gouvernement « dispose maintenant de beaucoup plus de temps (…) pour continuer à négocier ».
« Le gouvernement ne lâche pas les négociations en cours (avec Fincantieri), c’est ça qui me rassure », a déclaré de son côté Christophe Morel, délégué CFDT, rappelant que, depuis la première mise en vente de STX France par sa maison mère sud-coréenne, en 2014, « un seul industriel s’était montré intéressé, Fincantieri ».
« On est reparti pour un tour », a déploré de son côté François Janvier, représentant CFE-CGC. L’annonce d’une prise de contrôle temporaire de l’Etat sur le chantier naval « apporte sur le court terme une période de stabilité indispensable pour l’activité, mais ne résout rien sur le fond », selon M. Janvier, qui trouvait « plutôt satisfaisant » l’accord initial trouvé avec le constructeur italien Fincantieri.
« L’Etat ne va pas rester actionnaire pendant 20 ans et pour l’instant, il ne propose pas d’actionnaire industriel de référence et ça nous gêne », a-t-il relevé.
« C’est un nouveau rebondissement dans la saga de la vente des chantiers », a commenté Alain Lebrun, délégué CGT, premier syndicat de STX France, « pas plus rassuré » par la préemption que par la répartition de l’actionnariat initialement proposée.
« La seule chose qu’on regardera, c’est quel actionnaire donne des garanties sociales aux salariés. La CGT sera vigilante là-dessus », a-t-il ajouté.
Dernier grand chantier naval français, STX France emploie quelque 2.600 salariés et fait travailler environ 5.000 employés d’entreprises sous-traitantes.
asl/mcl/LyS
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