Le Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR) s’est félicité dans un communiqué de cette décision de Kuala Lumpur « de permettre le débarquement rapide et en sécurité du groupe ».
« Nous considérons que c’est un geste vital et humanitaire sincère (…), en accord avec les normes internationales de protection des demandeurs d’asile et de sauvetage en mer », a précisé le coordinateur pour l’Asie du Sud-Est de l’agence, James Lynch.
L’agence maritime malaisienne a annoncé mardi avoir accepté sur son territoire ces 40 réfugiés, rescapés d’un naufrage dans lequel 160 personnes seraient mortes. Récupérés par un navire battant pavillon vietnamien, ils avaient été d’abord refoulés par Singapour qui avait évoqué le manque d’information sur leur identité.
« Il apparaît que ceux qui ont été secourus par le MV Nosco Victory viennent de Birmanie et sont le plus probablement des Rohingyas », a précisé le HCR.
Selon le journal australien Sydney Morning Herald, ils auraient passé quelque 30 heures dans l’eau avant d’être sauvés.
Quelque 115.000 personnes, en grande majorité des membres de la minorité musulmane apatride des Rohingyas, ont été déplacées par deux vagues de violences en juin et en octobre entre bouddhistes de l’ethnie rakhine et musulmans dans l’ouest birman.
Parmi eux, plus de 70.000 musulmans vivent toujours dans des camps surpeuplés autour de Sittwe, capitale de l’Etat Rakhine.
Le mois dernier, les autorités bangladaises avaient reconnu avoir renvoyé au cours des semaines précédentes au moins 800 Rohingyas qui tentaient de passer la frontière. Des bateaux avaient été par ailleurs forcés à rebrousser chemin.
La vague de violences, couplée avec l’intransigeance de Dacca, devraient pousser plus de Rohingyas encore à tenter la traversée vers la Malaisie, seul pays de la région à les accepter dans des camps de réfugiés, estiment les organisations actives sur le terrain dans l’ouest birman.