Le bon état de l’épave, qui repose à une trentaine de mètres de fond au large d’Ostende, semble indiquer que les 23 corps des membres de l’équipage sont encore à l’intérieur, selon les premières observations du plongeur qui l’a visité.
Ce chercheur belge, Thomas Termote, passionné d’archéologie maritime, a découvert l’épave cet été, selon son récit lors d’une conférence de presse mardi matin à Ostende au côté du gouverneur de Flandre occidentale Carl Decaluwé.
« Le sous-marin est très intact, tout est encore fermé, c’est ce qu’il (M. Termote) a vu lors de la première visite cet été », a dit à l’AFP Jan Mees, directeur de l’Institut flamand de la mer (VLIZ, Vlaams Instituut voor de Zee), qui accueillait la conférence de presse.
A bord, d’après des scientifiques, « il y avait 22 membres d’équipage standard et un commandant », a déclaré de son côté M. Decaluwé, cité par le quotidien flamand De Standaard. « Tous les volets sont toujours fermés. Cela indique que l’épave n’a pas été découverte avant et que, d’autre part, les 23 membres d’équipage sont encore dans l’épave », a-t-il ajouté.
C’est la onzième fois qu’un sous-marin allemand datant de la Guerre de 1914-1918 est découvert dans les eaux territoriales belges, a souligné M. Mees, précisant que les six types différents de sous-marin allemand de l’époque avaient été retrouvés.
Pendant le conflit mondial, la marine allemande a utilisé le port de Zeebruges (Zeebrugge en flamand) comme base de stationnement pour ses « U-boots ».
Pour bloquer la flotte allemande dans le port et la neutraliser, les Britanniques avaient décidé en avril 1918 de saborder certains de leurs navires de guerre à l’entrée du chenal, ce qui est resté comme un épisode célèbre du conflit en Belgique.