L’Australie, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas et les Etats-Unis ont déclaré dans un communiqué commun qu’ils n’hésiteraient pas à faire respecter la loi en cas « d’activité illégale ».
Les quatre pays « condamnent conjointement toute action qui mettrait en péril la vie humaine en mer pendant la saison 2012-2013 de la pêche à la baleine dans l’océan Austral », indique un communiqué du département d’Etat américain, appelant également les navires à assurer la sécurité de tout le monde.
L’ONG Sea Shepherd (« Berger de la Mer »), basée aux Etats-Unis, avec à sa tête le médiatique Paul Watson, perturbent chaque année les expéditions du Japon, un pays qui tue des baleines en profitant d’une faille dans un moratoire international datant de 1986 autorisant la « recherche létale » sur ces mammifères marins.
L’association et son fondateur, qui est recherché par Interpol, se sont vu interdire mardi par une cour d’appel fédérale américaine de s’approcher à moins de 500 mètres et « d’attaquer physiquement tout navire dirigé par les plaignants », dont l’Institut japonais de recherche sur les cétacés et plusieurs entreprises de pêche nippones.
Sea Shepherd a promis de contrer cette injonction, qui n’est que provisoire en attendant une décision finale de la cour et a été requise à la suite de menaces proférées récemment par Paul Watson.
« Je foule à nouveau le pont du Steve Irwin », l’un des navires de la flotte de Sea Shepherd engagée dans le Pacifique Sud, s’était réjoui le « pirate écolo » sur le site de son ONG le 4 décembre.
Le Steve Irwin a quitté Melbourne le 5 novembre pour prendre la tête de la neuvième campagne de l’association, la plus ambitieuse de son histoire, avec quatre navires – dont le Brigitte Bardot – un hélicoptère, trois drones et une centaine de personnes.
Les quatre pays ont par ailleurs réitéré leur opposition à la pêche pratiquée par le Japon. « Les méthodes de recherche mortelles ne sont pas requises pour la conservation et la gestion moderne des baleines », affirment-ils dans leur communiqué.