La pêche ne doit pas être « la variable d’ajustement » du Brexit (Travert)

Interrogé sur cette crainte d’acteurs de la pêche qui redoutent de ne plus avoir accès aux eaux britanniques pour capturer du poisson, le ministre a souhaité délivrer « un message de confiance », à l’occasion des Assises de la pêche et des produits de la mer.

« La France a de grands intérêts à faire valoir et des savoir-faire. Moi, je suis là comme ministre de la pêche. Je suis aussi le ministre des pêcheurs, le ministre de ces filières et je suis là pour les défendre et les protéger », a promis M. Travert, lors d’un point-presse avant son discours.

Les captures dans les eaux britanniques représentent en moyenne 30% du chiffre d’affaires de la pêche française. Ce chiffre peut grimper à 50%, voire 75% pour les pêcheurs des régions les plus au nord, comme la Bretagne et les Hauts-de-France.

« Aujourd’hui, l’UE forme un pack de 27 pays et nous avons missionné Michel Barnier pour être le négociateur des conditions du Brexit », a rappelé M. Travert.

« Tant que nous maintenons ce pack à 27, nous essayons de faire en sorte que nous puissions gérer les conditions de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Lorsque ces conditions auront été réunies, nous pourrons regarder secteur par secteur comment les choses vont se passer », a-t-il ajouté.

« A 27, nous sommes plus forts pour mieux négocier ce Brexit dans l’intérêt de nos filières, dans l’intérêt de nos pays, mais aussi dans l’intérêt de nos filières pêche », a insisté M. Travert.

« C’est une question cruciale mais l’agriculture est aussi une question cruciale, les accords commerciaux sont des accords cruciaux. Tout est important et il n’y a pas de variable d’ajustement sur cette question », a réitéré M. Travert, pour qui « c’est parce que nous avançons à 27 que nous sommes forts pour négocier ».

Lors de son allocution, le ministre qui rencontrait pour la première fois les pêcheurs a insisté sur son statut d' »élu maritime », en l’occurence du départment de la Manche.

Il s’est dit « fier » que la pêche et l’aquaculture reviennent dans leur « grande maison » du ministère de l’Agriculture, affirmant qu’elles ne seraient « jamais les variables d’ajustement horaires de (sa) fonction ».

Mesurant « l’anxiété que le Brexit représente » pour les pêcheurs, « compte tenu des incertitudes qu’il fait peser » sur eux, il a souligné que la négociation du Brexit serait « globale ».

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