Le compromis trouvé mercredi prévoit un partage 50-50 du capital entre la France et l’Italie mais, dans les faits, Fincantieri devient majoritaire avec un « prêt » de 1% par l’État français, qui se réserve le droit de le reprendre si l’Italien ne respecte pas ses engagements pendant une période de 12 ans.
Ce prêt, c’est « un contrat de confiance assez limité », a déclaré M. Samzun lors d’un point presse à la mairie de Saint-Nazaire, évoquant un « mariage avec une période de CDD, une période d’essai de 12 ans ».
« Qu’est-ce qui se passe au-delà de 12 ans ? L’État a une responsabilité particulière pour vérifier que ce mariage (…) se déroule parfaitement bien », a ajouté le maire de la cité portuaire de 70.000 habitants, qui s’était opposé à ce que Fincantieri soit majoritaire.
Il a par ailleurs déploré « la méthode de travail » et l’absence du partage d’informations entre le gouvernement et les élus locaux, notamment sur la connaissance du pacte d’actionnaires et du contrat de gouvernance.
« J’ai bien conscience qu’il y a des éléments diplomatiques qui peuvent ne pas être mis sur la place publique mais depuis que le président de la République, M. Macron, est venu (au chantier naval de Saint-Nazaire, le 31 mai, ndlr), je n’ai eu aucun contact avec le gouvernement », a-t-il souligné.
Le maire de Saint-Nazaire, qui a « d’autres obligations », ne sera pas présent pour accueillir jeudi après-midi le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, en déplacement au chantier naval STX France.
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