« Il n’y a pas encore une vision spécifique » sur cette alliance, mais « je souhaite que le projet soit défini de manière à protéger les compétences spécifiques de Leonardo, qui sont les compétences de tout le pays », a déclaré Alessandro Profumo, devant une commission parlementaire.
« Je vis ce sujet avec préoccupation parce que les Français sont bons pour défendre leurs compétences. Une action spécifique pour protéger les nôtres serait opportune », a-t-il ajouté.
Après des mois d’un long feuilleton diplomatique, le groupe italien Fincantieri a obtenu fin septembre 50% des chantiers navals de STX France, auxquels il faut ajouter 1% « prêté » par l’Etat français.
Paris et Rome ont en outre affiché leur ambition de créer un « champion naval » européen, civil et militaire, capable de résister à la concurrence, en particulier asiatique, à travers des discussions auxquelles participeront les forces armées, les protagonistes de l’entente STX-Fincantieri et pour l’Italie des groupes comme Leonardo.
L’accord conclu entre Rome et Paris prévoit un possible échange de participations de 5 à 10% entre Fincantieri et Naval Group.
M. Profumo a également déclaré que son groupe visait une croissance moyenne de ses ventes de 5% minimum par an sur la période 2017-2021, soit mieux que ce qui est prévu dans le plan actuel (entre +3% e +5%). Le groupe présentera son nouveau plan stratégique en janvier, a-t-il dit.
Il a sinon confirmé les prévisions pour 2017. Le groupe prévoit un chiffre d’affaires en ligne avec l’an passé, soit autour de 12 milliards d’euros, et de nouvelles commandes s’élevant entre 12 et 12,5 milliards.
Leonardo entend aussi réaliser de nouveaux progrès en termes de profitabilité. Il vise un Ebita entre 1,25 et 1,3 milliard d’euro, contre 1,252 milliard en 2016, tandis que sa dette devrait poursuivre sa baisse, pour atteindre 2,5 milliards.
cco/fcc/az
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