La Corée du Nord quasi prête pour un nouvel essai nucléaire (centre d’étude américain)

Ces clichés datant au plus tard du 13 décembre, au lendemain d’un tir réussi de fusée considérée par Washington comme un missile balistique, montrent que le régime tient en état de préparation permanente son site de Punggye-ri, selon l’institut américano-coréen de la Johns Hopkins University.

Un essai nucléaire pourrait avoir lieu dans les deux semaines suivant une décision en ce sens, à condition qu’un filet d’eau détecté à l’entrée du tunnel sud ne constitue pas un empêchement majeur, a précisé l’institut sur son site 38 North.

« Il n’est pas possible de dire avec certitude si ce problème est sous contrôle ou a été réglé » depuis, souligne-t-il.

Les premiers essais nucléaires nord-coréens, en octobre 2006 et mai 2009, ont été réalisés quelques mois après des tirs –ratés– de lanceurs.

La Corée du Nord a lancé le 12 décembre, avec succès, une fusée Unha-3 chargée de mettre en orbite un satellite civil, une mission purement scientifique selon elle.

Mais ses critiques, Washington en tête, y voient un essai déguisé de tir de missile intercontinental, étape clé dans le programme nucléaire militaire du pays.

Les Occidentaux et leurs alliés asiatiques accusent le régime de Pyongyang de détenir plusieurs bombes nucléaires et de procéder à des essais atomiques afin de parvenir à les miniaturiser et les installer sur des missiles.

Les experts estiment toutefois que la mise au point d’une capacité nucléaire délivrable par missile intercontinental prendra encore beaucoup de temps.

Séoul a annoncé vendredi avoir récupéré des débris du moteur de la fusée tombée en mer après avoir mis son orbite en satellite, « une découverte très utile pour analyser la technologie balistique » nord-coréenne, selon un porte-parole du ministère sud-coréen de la Défense.

Les navires de la Marine sud-coréenne ont récupéré six morceaux de l’engin depuis son lancement, selon lui.

Séoul a notamment remonté à la surface un réservoir de comburant –produit qui en se combinant avec un autre produit opère la combustion de ce dernier. Les experts sud-coréens qui l’ont analysé estiment la portée du « missile » à plus de 10.000 km avec une charge de 500 à 600 kg.

Cette distance permettrait d’atteindre n’importe quel point en Asie, l’Europe de l’est, l’Afrique de l’ouest, l’Alaska et une partie de la côte ouest américaine, dont San Francisco.

Le Conseil de sécurité des Nations unies étudie actuellement de nouvelles sanctions mais la Chine, qui y dispose d’un droit de veto, a fait savoir qu’elle s’opposerait, comme à chaque fois, à des sanctions « radicales » contre son voisin communiste.

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