Le secteur de la construction navale connaît une grave crise due en particulier aux surcapacités qui ont lesté acteurs traditionnels et nouveaux venus.
A l’instar de ses concurrents sud-coréens du « Big Three » Daewoo et Samsung, Hyundai Heavy Industries doit faire face à une agressive compétition de nouveaux groupes chinois.
Le groupe a annoncé mardi un projet visant à lever 1.300 milliards de wons (1,01 milliard d’euros) au travers de l’émission de nouveaux titres, ce qui ne manquera pas de plomber la valeur de l’action. Le groupe compte également faire entrer en Bourse sa filiale de raffinage Hyundai Oilbank.
Hyundai Heavy Industries a dit mardi s’attendre à dégager cette année un chiffre d’affaires de 15.300 milliards de wons, contre 39.000 milliards l’an passé.
Le groupe prévoit un bénéfice opérationnel de 46,9 milliards de wons en 2017, contre 1.600 milliards l’an passé. D’où les inquiétudes sur l’état de ses finances.
En milieu d’après-midi, l’action de Hyundai Heavy avait décroché de 30% -la limite autorisée en séance- à 97.000 wons. Le titre de sa filiale Hyundai Mipo Dockyard perdait 19%.
Hyundai Heavy a précisé que les fonds dégagés par l’ouverture de capital et l’entrée en Bourse de sa filiale de raffinage allaient être utilisés pour couvrir ses coûts et pour la recherche et développement.
Les « trois grands » de la construction navale sud-coréenne, Hyundai Heavy Industries, Samsung Heavy Industries et Daewoo avaient dominé pendant plus de 10 ans le marché mondial de la construction navale, industrie emblématique de la quatrième économie d’Asie.
Mais depuis l’année dernière, ils ont été contraints par la crise de supprimer des milliers d’emplois et se débarrasser d’actifs pour rester à flot.
jhw/jac/cro
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