Le ministère a indiqué que le Liaoning et des navires d’accompagnement sont entrés dans la zone de défense aérienne de Taïwan, mais pas ses eaux territoriales, tôt dans la matinée, et en sont ressortis vers midi.
L’armée taïwanaise « a pris des mesures de surveillance » à leur passage mais n’a toutefois rapporté « aucune activité inhabituelle », a ajouté le ministère, en « appelant les gens à ne pas s’inquiéter ».
Le navire, qui avait déjà été aperçu pour la première fois dans le détroit qui sépare la Chine continentale de Taïwan en janvier de l’année dernière, puis une nouvelle fois en janvier de cette année, se dirigeait vers le nord, a-t-il indiqué dans un communiqué.
La présidente taïwanaise Tsai Ing-wen a mis en garde il y a plusieurs semaines contre une « expansion militaire » chinoise, en référence à l’intensification des exercices militaires aériens et navals autour de l’île depuis son arrivée au pouvoir en mai 2016.
La Chine considère Taïwan comme une partie intégrante de son territoire, dont elle devra un jour reprendre le contrôle.
Les relations entre Pékin et Taipei se sont refroidies avec le refus de Mme Tsai de reconnaître Taïwan comme faisant partie d’une « Chine unique ».
Le porte-avions Liaoning -un bâtiment soviétique d’une trentaine d’années profondément rénové et modernisé par la Chine- symbolise la montée en puissance militaire et les ambitions maritimes de Pékin.
Selon le ministère taïwanais, l’armée de l’air chinoise a mené 25 exercices autour de Taiwan entre août 2016 et la mi-décembre 2017.