« Aujourd’hui pour obtenir une fenêtre il faut quatre mois », a-t-il expliqué, en raison d’un problème de « fluidité de la livraison de matériaux » pour la reconstruction.
Avant l’ouragan, ces livraisons se faisaient majoritairement via le grand port de Philipsburg, dans la partie néerlandaise de l’île, très touché par l’ouragan et qui n’a pas encore retrouvé toutes ses capacités logistiques.
Pour M. Gustin, il faut désormais travailler pour « envisager un maximum de rotations vers le port de Galisbay », dans la partie française, plus petit en termes de capacités mais moins endommagé. « Cela suppose que les transporteurs acceptent » de faire un arrêt supplémentaire dans ce port.
« On a intérêt à être le plus autonome possible », souligne-t-il, évoquant « l’arrivée massive de matériaux », bois, tôles et fenêtres pour la reconstruction dans les prochaines semaines et les prochains mois.
Celle-ci a déjà commencé, mais elle était jusqu’alors freinée dans l’attente des nouvelles règles d’urbanisme post-Irma, qui ont été présentées mercredi dernier par la collectivité de Saint-Martin, pour les deux ans à venir.
La reconstruction a également été rendue difficile par le retard pris par les assureurs pour les indemnisations, a rappelé M. Gustin.
Un retard notamment lié aux difficultés rencontrées par les experts pour se rendre dans l’île après l’ouragan et les deux autres qui ont suivi, José et Maria. Par manque de liaisons aériennes ou maritimes, et par manque de logements sur place, « il a fallu trois semaines avant que les compagnies arrivent à dépêcher les experts », a-t-il rappelé.
Difficulté pour le BTP local à faire face à l’ampleur des demandes de devis, multitude de copropriétaires à retrouver et affluence de contre-expertises ont aussi ralenti le processus.
« Il faut que les assurances s’engagent sur un calendrier », note M. Gustin.
« La saison cyclonique redémarre officiellement le 1er juillet », rappelle-t-il. « Il faut que les artisans soient à pied d’oeuvre pour sécuriser les bâtiments ».
Au total « 10.000 maisons ont été impactées » à Saint-Martin par Irma, à des degrés divers.