Après une série de négociations infructueuses pour renouveler l’actuel accord de pêche, « les deux parties se sont retrouvées de nouveau mardi et mercredi, mais le désaccord sur la contrepartie financière demandée par la Mauritanie a persisté », a déclaré cette source sous couvert d’anonymat.
Selon elle, la partie européenne a quitté Nouakchott pour « des consultations à Bruxelles », et la reprise des négociations est « prévue avant la fin du mois de juillet ».
Sollicité sur le sujet par l’AFP, le négociateur principal mauritanien, Cheikh Ould Baya a simplement répondu: « Tout ce que je peux vous dire, c’est que les négociations se poursuivent toujours et que la date de leur reprise sera fixée d’un commun accord entre les deux parties » pour un 8ème round.
L’actuel accord de pêche entre la Mauritanie et l’UE expire le 31 juillet prochain. Les négociations relatives à sa reconduction achoppent toujours sur le montant des compensations financières à verser à l’Etat mauritanien.
Le dernier protocole d’accord permettait à environ 110 navires européens (principalement espagnols) de pêcher dans les eaux territoriales mauritaniennes en contrepartie du versement par l’UE de plus de 305 millions d’euros pour quatre ans.
Pour la signature d’un nouvel accord de pêche avec l’UE, la Mauritanie exigerait également le débarquement des prises dans les ports mauritaniens, l’engagement d’écouler 2% des captures pélagiques sur le marché local et l’embarquement de marins mauritaniens à concurrence de 60% des équipages.
Le ministre espagnol de l’Agriculture Miguel Arias Canete s’était rendu à Nouakchott le 30 mai, selon lui « pour encourager la Mauritanie à signer avec l’UE » ce protocole « avec des conditions techniques et financières favorables, permettant de reconduire les activités de la flotte de pêche espagnole dans la zone économique mauritanienne ».
Selon les statistiques officielles disponibles, le secteur de la pêche représente plus de 20% des recettes budgétaires et emploie plus de 36.000 personnes.