Le tribunal a jugé que la grève observée par les sept marins n’a créé « ni de dommages immédiats ni de trouble illicite », a indiqué à l’AFP Me Luc Pieto, l’avocat des marins sud-américains.
Le RSV Endeavour, un ancien navire de la Royal Navy transformé en chasseur d’épaves sous pavillon panaméen, appartient à l’armement singapourien Hällstrom Holdings dirigé par Sverter Hällstrom. Le bateau était retenu au port de Brest en raison d’un conflit social avec l’équipage, qui a débuté fin mai.
La décision, lundi, du tribunal de Brest « est une grande victoire », s’est félicité Jean-Paul Hellequin, de la CGT marins à Brest. Elle montre « que les marins étrangers ont des droits, y compris quand ils naviguent sur des bateaux sous pavillon panaméen », a-t-il souligné.
« Le Panama, où 24% de la flotte mondiale est inscrite, signe les textes internationaux mais ne les applique pas pour préserver les intérêts des armateurs », avait dénoncé Me Pieto lors de l’audience du 9 juillet à Brest.
Le Panama reconnaît le droit de grève dans son code maritime qui s’applique en Atlantique et dans le Pacifique dans deux juridictions distinctes.
Les marins du RSV Endeavour, un Hondurien et six Guatemaltèques, négociaient par ailleurs mardi matin un accord de fin de conflit avec l’armateur.
Licenciés – et ne souhaitant plus travailler pour cet armateur – les marins « devraient partir dès cet après-midi pour Orly », a indiqué Jean-Paul Hellequin, affirmant rester vigilant tant « qu’ils n’ont pas leur billet d’avion et leur prime de licenciement correspondant à un mois de salaire », soit entre 900 et 1.100 dollars, selon M. Hellequin.