Les Etats-Unis et leurs alliés avaient appelé en janvier, lors d’une réunion à Vancouver sur la menace nucléaire nord-coréenne, à renforcer les contrôles maritimes pour empêcher au régime de Pyongyang de contourner les sanctions en s’approvisionnant illégalement.
Le déploiement du sous-marin NCSM Chicoutimi « solidifie l’engagement du Canada à l’égard du maintien de la paix et de la sécurité dans la région », a fait valoir à l’AFP un porte-parole des Forces armées canadiennes, le capitaine Rick Donnelly.
Le Chicoutimi est « en mission pour renforcer la surveillance de la Corée du Nord », « traque les navires suspects » et a notamment fait des escales à Guam et au Japon, selon un reportage à bord de la télévision publique canadienne CBC.
« L’équipage a effectué des patrouilles sans objectif précis, ainsi que des exercices avec des pays étrangers, mais n’a pas participé à (l’application, NDLR) des sanctions contre la Corée du Nord », a affirmé le capitaine Donnelly.
« Le sous-marin ne participe pas à la sécurité des jeux Olympiques » d’hiver qui se tiennent à Pyeongchang, en Corée du Sud, a-t-il ajouté.
Le déploiement actuel a été planifié « il y a plus d’un an » et « n’est lié à aucun dossier géopolitique actuel en Asie-Pacifique », a ajouté la Défense canadienne, soulignant cependant que c’est « la première fois qu’un sous-marin de la marine royale canadienne se rend en Asie-Pacifique depuis près de 50 ans ».
Washington et ses alliés, dont le Canada, avaient exhorté en janvier à « un renforcement de l’interdiction maritime afin de déjouer les transferts de navire à navire » pour échapper aux contrôles.
« Il doit y avoir de nouvelles conséquences pour le régime » nord-coréen « à chaque nouvelle agression », avait alors déclaré le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson.