Cette participation financière, qui était très attendue, est le premier des trois volets de l’accompagnement de l’État qui appuiera aussi l’ingénierie du projet avec une « équipe d’ingénieurs du Centre d’études et d’expertise sur le risque, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (CEREMA), mais aussi une +task force+ permettant d’accélérer les procédures d’autorisation et de lancement des travaux (marché publics, autorisation loi eau, etc.) », précise un communiqué de la préfecture.
Enfin, au travers d’un plan quinquennal d’investissement co-construit avec l’Etat, les collectivités devront engager la modernisation des réseaux d’eau en cartographiant précisément les travaux à mener et les étapes pour solutionner les problèmes de fond, comme la coopération entre collectivités et opérateurs, mais aussi la gestion de la relation aux usagers.
En effet « le rétablissement de la confiance entre les usagers et les fournisseurs d’eau » sera indispensable, ont souligné les ministres. Outre les coupures d’eau intempestives, qui touchent une large majorité des foyers, les problèmes de non facturation, surfacturation ou bien même de recouvrement des factures (jusqu’à 45% d’impayés selon certains opérateurs) créent de véritables trous financiers.
Les ministres ont rappelé que l’eau relève de la compétence des collectivités, qui devront, lors de groupes de travail « confiés au préfet », régler leurs relations avec « les opérateurs en matière de cession d’eau potable et de transfert d’actifs et de passifs liés aux dernières réorganisations ».
En Guadeloupe, ces annonces ont été saluées par les collectifs de citoyens militants pour un accès à l’eau potable et courante, mais, n’auront pas d’impact immédiat sur le quotidien des habitants de l’île.