Actuellement, tout groupe automobile étranger désirant produire en Chine doit obligatoirement créer une coentreprise avec un fabricant chinois, et de Volkswagen à PSA, en passant par Ford, aucun constructeur étranger ne peut posséder plus de 50% de cette « joint-venture ».
Mais ce plafond sera levé d’ici à 2020 pour les entités produisant des véhicules commerciaux, et d’ici à 2022 pour la production de voitures individuelles, a annoncé mardi l’agence de planification chinoise (NDRC). La limite sera même supprimée dès 2018 pour les véhicules électriques.
De quoi aviver la perspective d’une concurrence plus acérée pour les constructeurs chinois, sur un marché local gigantesque mais déjà très disputé.
De fait, les marques étrangères, développées dans le cadre des coentreprises, se taillent la part du lion sur le marché chinois et constituent souvent un moteur des ventes pour les groupes automobiles locaux…
BAIC, 5e plus gros constructeur automobile du pays, et qui possède des coentreprises avec l’allemand Mercedes-Benz et le sud-coréen Hyundai, a vu son titre plonger de 10% mercredi à la Bourse de Hong Kong.
Guangzhou Automobile Group (GAC), allié de Fiat-Chrysler et du japonais Toyota, s’est lui aussi effondré de 10% — la baisse maximale autorisée — à la Bourse de Shanghai en séance, avant de se reprendre légèrement, terminant en repli de 8,40%.
Le premier constructeur chinois, SAIC Motor, partenaire de longue date de l’allemand Volkswagen et de l’américain GM, a mieux résisté, terminant sur une baisse de seulement 0,06%, comblant ses pertes après avoir abandonné plus de 4% en séance.
Geely, connu pour avoir racheté le suédois Volvo Cars et pour être devenu récemment le premier actionnaire de l’allemand Daimler, n’a pas été épargné, chutant de 4,24% à Hong Kong, tandis que le spécialiste du véhicule électrique, BYD, y plongeait de 4,15%.
La NDRC avait également annoncé mardi que les restrictions limitant la participation d’investisseurs étrangers dans des entreprises des secteurs de la construction navale ou de l’aéronautique seraient supprimées dès 2018.
Là encore, la perspective d’un sursaut de concurrence étrangère a plombé les entreprises chinoises des secteurs concernés: le géant de la construction navale China State Shipbuilding a reculé de 2,35% à Shanghai, son concurrent China Shipbuilding Industry s’est maintenu difficilement à l’équilibre.
Les titres d’équipementiers aéronautiques et de fabricants de moteurs ont également piqué du nez durant les échanges, avant de remonter en fin de séance à la faveur d’un sursaut général des titres technologiques.
azk/jug/ehl/esp
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