Pour bénéficier d’une transplantation d’organe, les Mauriciens se rendent actuellement en Afrique du Sud, en Inde, en Australie ou en Europe.
Après l’adoption de la loi, le ministre de la Santé a promis que les infrastructures appropriées seront créées et que des chirurgiens qualifiés seraient recrutés. « L’adoption de cette législation n’est pas une fin en soi, mais un début », a déclaré le ministre Anwar Husnoo devant le Parlement.
« Dans un premier temps, seulement les institutions publiques seront autorisées à faire des transplantations », a-t-il précisé.
La loi, qui doit encore être promulguée par le président, prévoit par ailleurs que toute personne décédée est présumée donneur d’organes si elle n’a pas formulé une objection auprès des autorités de son vivant.
« Toutefois, les autorités compétentes n’autoriseront le prélèvement d’un organe d’un défunt qu’après avoir consulté les membres de la famille du défunt, et si les membres de la famille ne s’y opposent pas », a ajouté le ministre Husnoo.
Ce dernier a assuré qu’environ 1.330 Mauriciens ont actuellement recours à la dialyse, la majorité d’entre eux nécessitant une transplantation de rein.
Le Parlement mauricien avait déjà créé en 2006 un cadre légal pour les dons et transplantations d’organes, mais la loi alors adoptée n’avait jamais été promulguée, et un projet de centre de transplantation ne s’était jamais concrétisé, faute de volonté politique.
« Cette fois, le gouvernement a la volonté politique », a assuré M. Husnoo.
Contrairement à la nouvelle loi, celle de 2006 n’autorisait les transplantations d’organes qu’entre membres d’une même famille.