Selon un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères, la rencontre s’est « déroulée dans une atmosphère sereine de partenariat (…) constructif » et « a permis de réaliser d’importants progrès vers la finalisation des négociations en vue de parvenir à un accord équilibré, durable et mutuellement avantageux ».
Les principaux négociateurs sont le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita et le directeur des Affaires maritimes et de la Pêche à la Commission européenne Joao Aguiar Machado.
Une première session de négociations s’était tenue fin avril à Rabat.
L’accord de pêche Maroc-UE, qui permet aux navires européens d’accéder à la « zone de pêche marocaine » en échange d’une contribution économique annuelle de 30 millions d’euros, arrive à échéance en juillet.
La Cour de justice de l’UE avait rendu fin février une décision sur la validité de cet accord, estimant qu’il était « applicable au territoire du royaume » mais ne concernait pas les eaux de la région disputée du Sahara occidental, non mentionnées dans le texte.
Le Front Polisario, qui lutte pour l’indépendance du Sahara occidental, s’était félicité de cette décision, tandis que Rabat avait insisté sur la « validité » de l’accord, se disant prêt à de nouvelles négociations.
Mi-avril à Luxembourg, les Etats membres de l’UE avaient donné leur feu vert pour amender l’accord. Pour la Commission européenne, qui négocie au nom des 28 Etats membres, il est « possible d’étendre les accords bilatéraux avec le Maroc au Sahara occidental sous certaines conditions ».
Seul territoire du continent africain dont le statut post-colonial n’est pas encore réglé, le Sahara occidental est en grande partie sous contrôle du Maroc.
Un cessez-le-feu est en vigueur depuis 1991. Le royaume, qui le considère comme partie intégrante de son territoire, propose une autonomie sous sa souveraineté. Une option rejetée par le Polisario, qui réclame un référendum d’autodétermination.
Les efforts de médiation de l’ONU, qui compte une mission dans la région (Minurso), sont dans l’impasse depuis des années.