Les travaux à Hao, un atoll de Polynésie française, ont débuté en mars. Mais Wang Chen souhaitait célébrer le lancement du chantier avec les autorités et la population locale. Il avait même invité des moines de Shaolin à présenter une démonstration.
Hao, ancienne base arrière de l’armée pendant les expérimentations nucléaires du Pacifique, dispose déjà d’un aéroport et d’un quai. Le centre aquacole lui-même devrait être achevé en 2020, selon Wang Chen, PDG de Tahiti Ocean Foods.
Cette société prévoit de fournir des alevins à des habitants des Tuamotu, qui les élèveront dans de petites fermes aquacoles familiales, à Hao et dans les atolls alentour, avant de les revendre à Tahiti Ocean Foods, qui les exportera.
Les principales inquiétudes des habitants portent sur l’environnement, l’écosystème des lagon étant fragile. Wang Chen a répondu à ces inquiétudes en soulignant qu’il se conformerait à la norme ASC, qui garantit la préservation de l’environnement.
Parmi les originalités du projet, il compte élever des holothuries, aussi appelés concombres de mer, pour consommer les fientes de poissons au fond du lagon.
Tahiti Ocean Foods espère exporter 5.000 tonnes de poisson en 2021, et 50.000 dix ans plus tard.
Ce centre aquacole est l’un des deux projets majeurs du gouvernement polynésien pour créer de l’emploi en Polynésie. Wang Chen s’est engagé à employer au moins 90% de Polynésiens, et à former des cadres polynésiens à l’université de la mer de Shanghaï.
L’autre grand chantier prévu en Polynésie est touristique : le Village Tahitien sera un vaste complexe hôtelier de 1.500 chambres et 60 villas sur pilotis, sur la côte Ouest de Tahiti.