« Outre les conséquences humanitaires d’une bataille qui peuvent être évitées, je suis aussi très inquiet concernant l’impact d’une telle attaque sur le processus politique » que l’ONU est « déterminée à faire avancer », a dit M. Griffiths qui s’exprimait à l’aéroport de la capitale yéménite Sanaa à l’issue d’une visite.
M. Griffiths a également appelé à la réouverture de l’aéroport de Sanaa au trafic commercial.
Il avait été fermé après un blocus décrété par la coalition militaire sous commandement saoudien qui intervient au Yémen depuis 2015 en soutien au gouvernement, chassé de Sanaa par les Houthis et réfugié dans le sud du pays.
Le médiateur onusien, de nationalité britannique, a par ailleurs appelé « toutes les parties » au conflit à créer « un environnement favorable à la reprise » de négociations politiques.
Cette guerre a fait près de 10.000 morts, plus de 55.000 blessés et provoqué, selon l’ONU, « la pire crise humanitaire du monde ».
Hodeida, sur la mer Rouge, est le principal point d’entrée des importations et de l’aide humanitaire au Yémen.
Les troupes progouvernementales , appuyées par la coalition commandée par l’Arabie saoudite, se rapprochent de cette ville portuaire d’où elles cherchent à chasser les Houthis, soutenus par l’Iran.
La coalition affirme que Hodeida est un point de départ pour des attaques rebelles en mer et le lieu par lequel l’Iran livrerait des armes aux Houthis, ce que Téhéran dément.