« Nous n’avons pas encore à ce stade entendu de réaction de l’exécutif » a déploré sur BFMTV le vice-président de l’Assemblée nationale, Hugues Renson. « J’aurais aimé que la France puisse être dans la droite tradition qui est la sienne d’accueil et de réponse aux situations humanitaires d’urgence ».
Le député de Marseille Saïd Ahamada s’est lui aussi positionné contre l’attitude du gouvernement : « Il aurait été du devoir de la France de proposer d’accueillir les quelque 600 hommes, femmes et enfants en danger », s’est-il fendu sur Twitter.
« Face à l’urgence et à la détresse absolue, la France se serait honorée à faire une exception et à accueillir les passager de l’Aquarius » a renchéri Anne-Christine Lang, députée de Paris.
Les députés LREM ont globalement salué l’attitude de Madrid : « Bravo l’Espagne » a glissé dans un tweet Sébastien Nadot, quand Hugues Renson a félicité un pays qui « porte haut les valeurs de l’Europe ».
« L’Espagne a proposé son aide, la France est restée muette » a pour sa part dénoncé sur Twitter la députée de la Manche Sonia Krimi. « Qu’attendons-nous pour agir ? »
Selon un membre du groupe LREM, environ « une trentaine » de députés ont décidé de « mettre une pression » sur le gouvernement concernnantant l’avenir de l’Aquarius.
En avril, déjà, la question migratoire avait divisé les marcheurs : 15 députés de La République en marche, dont Sonia Krimi, n’avaient pas voté le projet de loi asile et immigration. La première lecture s’était soldée par un vote contre et quatorze abstentions.
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