« J’ai ressenti un énorme soulagement! », a déclaré le chef du gouvernement hongrois interrogé sur son sentiment après que l’Italie a refusé d’accueillir le navire de sauvetage Aquarius avec 629 migrants à bord.
« J’étais las d’entendre pendant des années que les frontières maritimes ne peuvent pas être protégées! », a ajouté M. Orban qui incarne depuis 2015 le camp des pays européens opposés à l’accueil de réfugiés sur leur territoire.
Le Premier ministre conservateur a assuré Rome du « total soutien » de son pays et de l’alliance régionale du groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, Slovaquie, Tchéquie).
« Ce qui manquait jusqu’ici était (…) bel et bien la volonté », a encore estimé M. Orban selon lequel, grâce au nouveau gouvernement italien formé par la Ligue (extrême droite) et le Mouvement Cinq Etoiles (M5S, antisystème), « cette volonté manquante est de retour en Italie ».
Le Premier ministre slovaque Peter Pellegrini qui s’exprimait à ses côtés lors d’une conférence de presse à Budapest, a souhaité que la réaction italienne ne soit « qu’un début: il faudra renforcer la protection des frontières extérieures de l’UE ».
« Il faut arrêter la politique qui consiste à sauver tous ceux qui se jettent à l’eau: les garde-côtes ou la police les sauvent et ils sont acheminés sur le territoire de l’UE: il faut les mettre dans des hotspots à l’extérieur de l’UE », a-t-il ajouté.
« Nous refusons de faire entrer des migrants dans nos pays », a déclaré M. Pellegrini, reprenant la position commune des pays de Visegrad qui s’opposent depuis deux ans à toute idée de partage de l’accueil des demandeurs d’asile parmi les Etats membres de l’UE.
« Par contre, nous pouvons et allons aider à la défense des frontières avec des soldats et des policiers, nous pouvons financer cette défense et aider les migrants sur place », a-t-il observé.
Le vice-chancelier autrichien et chef du parti d’extrême droite (FPÖ) Heinz-Christian Strache s’était félicité lundi sur Facebook que « sous le nouveau ministre italien de l’Intérieur Salvini, la migration illégale ne soit plus tolérée ».