Selon ces sources, l’opération destinée à prendre d’assaut la plateforme aéroportuaire a commencé après l’arrivée de « grands » renforts de troupes progouvernementales, au septième jour d’une offensive contre les rebelles qui occupent Hodeida depuis 2014.
Des sources militaires sur place ont indiqué à l’AFP que l’opération s’accompagne d’intenses raids aériens de la coalition militaire dirigée par l’Arabie Saoudite. Aucun bilan des pertes n’a été communiqué pour l’instant.
Hodeida, grand port sur la mer Rouge qui abrite avec sa région quelque 600.000 habitants, est le point d’entrée d’une grande partie des importations et de l’aide humanitaire en territoire yéménite. Il constitue par conséquent un enjeu stratégique.
A la faveur de l’offensive lancée le 13 juin avec l’aide de la coalition, les troupes fidèles au président Abd Rabbo Mansour Hadi ont progressé jusqu’à l’aéroport de Hodeida, situé à la limite sud de la cité tenue par les Houthis. En un peu plus de trois ans, la guerre au Yémen a fait près de 10.000 morts.
Lundi, les rebelles ont continué de perturber l’arrivée des renforts gouvernementaux après avoir pris une portion de la route côtière au sud de Hodeida.
La coalition militaire dirigée par Ryad est intervenue au Yémen en mars 2015 pour aider le gouvernement à stopper la progression des Houthis après la chute de vastes régions.
L’Arabie saoudite affirme que le port de Hodeida est utilisé par les Houthis pour lancer des missiles et des attaques contre les navires en mer Rouge. Les Emirats arabes unis, autre membre important de la coalition, estiment que la reprise d’Hodeida ramènerait les Houthis à la table des négociations.
« L’opération militaire (pour prendre) le port de Hodeida va se poursuivre à moins que les rebelles ne se retirent sans condition », a déclaré lundi à la presse le ministre d’Etat émirati aux Affaires étrangères, Anwar Gargash.