Gigantesque bâtiment de 42.000 m2, près de 20 mètres de haut, qui pouvait abriter jusqu’à 15 sous-marins, la base est située au nord de Bordeaux en bord de Garonne. Elle est depuis des années déjà en partie utilisée pour des événements culturels et expositions, un site atypique apprécié du public, avec 70.000 à 90.000 visiteurs par an.
A la suite d’un appel d’offres, la ville de Bordeaux a retenu le projet de Culturespaces, filiale d’Engie (ex-GDF Suez). Spécialisée dans la gestion privée de monuments historiques, de musées, équipements culturels, la société est connue notamment pour son Atelier des Lumières, qui propose depuis avril une exposition immersive numérique dans le XIe arrondissement de Paris, ou ses « Carrières de Lumière » aux Baux-de-Provence. La société gère une douzaine de sites culturels, totalisant près de 3 millions de visiteurs par an.
Le projet pour la base vise à utiliser les potentialités d’un site hors du commun, le lieu d’exposition déjà en service mais aussi les onze alvéoles à sous-marins de plus de 100 m de long et de 12 à 20 m de large, séparées par d’épaisses parois de béton, que la ville « souhaitait rénover, mettre en valeur et animer ».
C’est un lieu « extra-ordinaire, par son histoire, sa configuration architecturale, ses usages », a indiqué le maire de Bordeaux Alain Juppé, en présentant le projet pressenti, qui sera soumis au vote du Conseil municipal le 17 septembre.
Quatre des onze alvéoles seront utilisées –au moins dans un premier temps– avec deux spectacles monumentaux de vidéo immersive utilisant l’eau des bassins, un espace dédié à des expositions de création numérique, un autre voué à l’histoire du site et sa mise en valeur. Des passerelles supplémentaires permettraient au public de déambuler plus largement à travers la base.
Le contrat d’exploitation porterait sur 15 ans, avec 7 millions d’euros d’investissements et travaux. La ville a fixé un plafond à 15 euros pour l’entrée.
Dans ce projet « en devenir », la municipalité entend à terme ouvrir un appel à manifestation d’intérêt, pour utiliser les autres alvéoles pour l’instant inutilisables pour questions de sécurité, ainsi que le toit « brise-bombes », complexe à aménager (belvédère ? jardin ?).
Le « Bassin des lumières » devrait ouvrir au printemps-été 2020.