Une colonne d’une trentaine de véhicules blindés dans laquelle se trouvaient quelque 200 soldats maliens et français est entrée dans la ville vers 09H00 (locales et GMT), sans rencontrer de résistance, selon le journaliste de l’AFP qui accompagnait les militaires.
Toutefois, les responsables des deux armées craignaient qu’en ayant quitté la ville les combattants islamistes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), aient posé des mines.
Les soldats français sont des membres du 21e Régiment d’infanterie de marine (RIMa) et des parachutistes.
L’entrée de la colonne avait été précédée par des vols de reconnaissance d’hélicoptères légers Gazelle de l’armée française.
Des habitants sont sortis de leur domicile pour saluer l’arrivée des soldats, certains immortalisant l’événement en prenant des photos avec des téléphones portables.
La colonne avait quitté à l’aube la ville de Niono, à 350 km au nord-est de Bamako. Niono est elle-même située à 60 km au sud de Diabali où des missions de reconnaissance ont été effectuées ces derniers jours par l’armée malienne.
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait indiqué dimanche que Diabali n’avait « pas encore » été reprise par les forces maliennes. « Tout laisse à penser que l’évolution de Diabali va être positive dans les heures qui viennent », avait-il cependant ajouté.
Des témoignages d’habitants avaient affirmé à l’AFP que les islamistes avaient abandonné la ville après des frappes aériennes françaises, le 17 janvier.
L’armée malienne avait patrouillé samedi en périphérie de Diabali, où la situation « n’était pas très claire », avait indiqué un officier français à Niono. Il avait cependant ajouté que, « a priori, les combattants rebelles ont quitté la ville », tout en soulignant leur « détermination à se battre et leur mobilité ».
Un colonel de l’armée malienne avait de son côté affirmé: une « frange de la population de Diabali a adhéré aux thèses jihadistes et nous devons être prudents pour les prochaines heures ».