C’est dans ce port de la mer Baltique qu’il avait pris possession de son chargement avant d’être obligé de retourner en juin dans les eaux russes, précisément dans le port de Mourmansk (nord-ouest), sur l’océan Arctique.
« L’Alaed vient d’entrer dans le port » de Baltiïsk, a déclaré à l’agence de presse russe Interfax le porte-parole des autorités portuaires.
« Nous nous attendons à ce qu’il reparte ce soir », a-t-il ajouté.
Mardi, vers 19H00 heure de Moscou (15H00 GMT), ce cargo, qui bat pavillon russe, avait disparu du SIA, système d’identification automatique permettant notamment de connaître la position des navires naviguant dans le monde entier, avait fait savoir Interfax.
Le commandant d’un bateau a le pouvoir discrétionnaire de débrancher temporairement son système d’identification, a affirmé une source proche des autorités portuaires de Baltiïsk.
L’Alaed avait déjà procédé ainsi la semaine dernière.
Le navire, qui avait été repéré dimanche au nord du Danemark après avoir quitté le 10 juillet Mourmansk et avoir longé les côtes norvégiennes, devrait arriver jeudi ou vendredi à Saint-Pétersbourg, plus à l’est dans la Baltique, a de son côté fait savoir la compagnie privée russe Femco, son propriétaire.
Dans le port de cette ville, la deuxième de Russie, « il pourrait recevoir une cargaison supplémentaire, puis être envoyé en Extrême-Orient », a déclaré Femco, sans autres précisions.
On ignorait toujours en revanche si l’Alaed livrerait lui-même en fin de compte les hélicoptères en Syrie.
Des révélations en juin sur la mission de ce cargo avaient poussé son assureur britannique à résilier son assurance, ce qui l’avait empêché de facto d’entrer dans quelque port que ce soit pendant son précédent périple et l’avait obligé à retourner dans les eaux russes.
La Russie, alliée au régime de Damas, avait reconnu le 21 juin que l’Alaed transportait du matériel de défense antiaérienne et trois Mi-25 appartenant à la Syrie et remis en état sur le territoire russe.